Tente
Avant de choisir sa tente, il faut se demander de quelle façon on compte l'utiliser: uniquement dans un camping accessible en voiture (l'automne), ou alors en randonnée, en raquettes, en vélo, en ski de fond ou en canot-camping?
Dans le premier cas, on peut se permettre de se procurer une tente vaste et volumineuse, où il est possible de se tenir debout, compte tenu de la facilité avec laquelle on peut la transporter, dans le coffre d'un véhicule automobile.
Mais dès qu'on privilégie les escapades à pied, à vélo ou en canot, il faut trouver le bon équilibre entre la taille, la légèreté et la robustesse de la tente: pas question de fournir trop d'efforts pour la transporter ou de s'encombrer d'un énorme sac sur son dos.
À moins de partir en haute montagne, de quitter pour plusieurs jours ou de s'attendre à des baisses de température extrêmes, une tente trois saisons, conçue pour l'automne, peut très bien faire l'affaire pour s'adonner au camping d'hiver, si on le fait de façon sporadique, une ou deux fois par année.
En revanche, il sera plus sage de se procurer une tente d'expédition pour camper en région venteuse et très enneigée, où les précipitations peuvent être abondantes et où les abris naturels sont inexistants, ou presque.
De façon générale, les tentes d'expédition sont beaucoup plus résistantes au vent et au poids de la neige, et elles intègrent des arceaux plus robustes, parfois en plus grand nombre. Pour minimiser les risques d'accumulations, leur double-toit ne comporte pas de section plate et leur imperméabilisation est souvent supérieure à celle des tentes standards. Moins bien ventilées que les tentes d'été pour conserver la chaleur, elles doivent néanmoins comporter des trappes d'évacuation puisque par temps froid, le corps produit beaucoup d'humidité - jusqu'à trois litres d'eau par campeur, chaque nuit.
Enfin, les tentes en forme de tunnel rejoignent encore un certain public, notamment les cyclistes, vu leur légèreté et leur taille basse, qui les rend plus aérodynamiques. Elles nécessitent cependant l’emploi de piquets et de tendeurs, ce qui limite les types de sols sur lesquelles elles peuvent être montées.
Sac de couchage
De nos jours, on fabrique d'excellents sacs de couchage en matériaux synthétiques. Ceux-ci tendent moins à perdre la chaleur qu'ils accumulent, et ils sont moins chers à l'achat. Mais pour maximiser les chances de garder son corps au chaud, les sacs de couchage en duvet demeurent les meilleurs sur le marché - et ils sont évidemment plus coûteux. Bien qu'ils accumulent plus facilement l'humidité, leur pouvoir isolant est ainsi plus élevé et plus efficace, et ils sont plus légers et plus compacts, ce qui facilite leur transport.
Il faut aussi savoir que l'automne, un sac de couchage trois saisons, qui maintient le campeur au chaud jusqu'à –10 ºC, peut suffire. Mais l'hiver, il est plus approprié de se procurer un sac qui supporte des températures aussi basses que –40 ºC, pour ne pas subir les frasques de Dame nature.
Autres accessoires
Grâce à son pouvoir isolant, le matelas de sol peut faire toute la différence entre une nuit fraîche et une nuit confortable, surtout par temps froid. Qu'il soit autogonflant (davantage pour l'automne) ou en mousse (automne et hiver, selon le facteur d'isolation, ou cote de confort), il permet de freiner le transfert d'humidité entre le sol et le sac de couchage.
Pour cuisiner, faire bouillir de l'eau avant de la boire ou faire fondre de la neige pour se débarbouiller le visage, un réchaud demeure un accessoire indispensable en camping d'automne ou d'hiver. Pour les saisons froides ainsi que pour les séjours en haute altitude, il est cependant préférable d'opter pour les réchauds à combustibles liquides (naphta, méthylène, kérosène, etc.), qui sont alors plus performants que les réchauds à combustible comprimé (comme les gaz butane, propane et isopropane).
Pour allumer un réchaud ou un feu de camp, un allume-feu est plus efficace que des allumettes, qui peuvent souffrir de l'humidité et devenir inutilisables. Pour se faciliter la tâche lorsque les conditions d'allumage sont difficiles, on peut râper au couteau un bloc de magnésium au-dessus du bois d'allumage, ou encore y déposer des bâtonnets imprégnés de résine, qui s'embrasent même par temps pluvieux.
Lorsque les températures s'abaissent, les batteries d'appareil-photo, de téléphone ou de lampe frontale tendent à se vider plus rapidement. Pour maintenir à la hausse le niveau d'énergie, on peut déjà placer les batteries à l'intérieur du sac de couchage, durant la nuit. Mais il est aussi recommandé d'emporter avec soi un ensemble à recharge avec capteur solaire, qui s'avère d'autant plus pratique l'automne et l'hiver, quand les arbres sont dénudés et qu'ils laissent passer plus de lumière - quoique l'ensoleillement soit de moins longue durée.